L’Ordre sacerdotal
Le Jeudi saint, lors de la Cène, Jésus manifeste sa volonté de faire participer ses apôtres de son sacerdoce, exprimé comme consécration et mission : « De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité » (Jean 17,18-19).
La définition de la mission des apôtres se fait en plusieurs temps :
Quand il appelle les apôtres en les constituant comme collège (cf. Mc 3,13-19),
Quand il les instruit et les envoie prêcher (cf. Lc 9,1-6),
Quand il leur confère le pouvoir de pardonner les péchés (cf. Jn 20,22-23),
Quand il leur confie la mission de baptiser et de faire des disciples (cf. Mt 28,18-20)
Quand il leur commande de célébrer l’Eucharistie : « faîtes ceci en mémoire de moi » (1 Co 11, 24).
Dans leur mission apostolique ils « furent confirmés pleinement le jour de la Pentecôte »
Cette mission confiée par le Christ est destinée à durer (Mt 28, 20), étant donné que l’Évangile qu’ils doivent transmettre est pour l’Église principe de toute sa vie. C’est pourquoi les Apôtres prirent soin d’instituer des successeurs dans cette société hiérarchiquement ordonnée.
Par le sacrement de l’ordre est conférée une participation au sacerdoce du Christ selon la modalité transmise par la succession apostolique. Le prêtre représente « sacramentellement Jésus Christ Tête et Pasteur », ce qui permet d’exercer l’autorité du Christ dans la fonction pastorale de la prédication et de gouvernement, et d’agir in persona Christi dans l’exercice du ministère sacramentel.
Avant la réforme du droit canon, il existait sept degrés du ministère sacerdotal : différents degrés subordonnés les uns aux autres. Le plus élevé d’entre eux est l’Episcopat, qui contient la plénitude du sacerdoce ; puis le Presbytérat ou simple sacerdoce ; enfin le diaconat, le sous-diaconat et les ordres appelés mineurs : portier, lecteur, acolyte, exorciste.
Il en demeure trois : Le diaconat, le presbytérat et l’épiscopat.