L’église, très abîmée, est en cours de restauration : voir le site Ris Autrefois
L’église, très abîmée, est en cours de restauration : voir le site Ris Autrefois
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Prieuré conventuel Sainte-Croix (de Cluny)
La première église aurait été bâtie au moment de la donation du prieuré à Cluny, par Amblard archevêque de Lyon en 978 en l’honneur de saint Pierre. En 999, le monastère de Ris, alors consacré à la Vierge, fut confirmé à Cluny par le pape Grégoire V (G. FOURNIER p 569).
En 1287, le prieuré est de plus paroisse, sous le vocable de saint Barthélémy, comme en 1554. Au XIVe, elle est fortifiée pour résister aux envahisseurs anglais. A la fin du XIe, ou au XIIe, la nef aurait été abandonnée par les moines au service paroissial.
Le curé est nommé par le prieur. En 1698, la fête est celle de l’Exaltation de la Sainte-Croix, le 14 septembre.
En 1725, il reste quatre moines. En 1727, le curé de Nonette donne à l’église de Ris un reliquaire de la Sainte-Croix.
Dans l’église se trouvent trois autels à la tribune de l’église : le maître autel, celui de la Vierge et celui de saint Vincent. Le saint Sacrement est au maître autel, dès 1636.
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L’église est très longue : 45 m. Elle aurait été construite en deux campagnes : la nef est en partie du Xe, et on aurait rajouté par la suite transept et choeur plus vaste.
L’abside en cul de four est éclairée par trois fenêtres en plein cintre.
La nef comprend quatre travées, et elle est flanquée de bas-côtés. Longue, de 22m, très étroite, 3,4m, elle est d’une hauteur surprenante : environ 14m. Les bas-côtés sont également très étroits : 2,4m. La grande nef est voûtée d’un berceau en plein cintre, reposant sur d’épais doubleaux. Les bas-côtés sont voûtés de voûtes en quart de cercle.
Des fenêtres hautes sont ouvertes au-dessus des grandes arcades, très larges, en arc brisé. Celles-ci reposent sur des piliers cruciformes sans bases ni chapiteaux.
Des pilastres engagés montent sur les piliers, construits en granit.
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Les peintures murales présentent un grand intérêt : datant des XIV et XV e siècles pour la plupart, elles figurent des saints et saintes : Agathe et Marguerite, saint Etienne, saint Michel, le pape saint Pierre, la Visitation, la Résurrection…
La plus ancienne, sans doute de la fin du XIe siècle, représente une scène de chasse : un chevalier, en armure et casqué d’un heaume, pointe sa lance contre un cerf qu’il pourchasse.
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Quelques tableaux : une déposition du Christ par les anges, un Christ aux outrages, et un tableau représentant saint Vincent de Paul, pouvant être contemporain de la confrérie citée en 1725.
Bibliographie :
Chardon du RANQUET : article dans le Bulletin monumental de 1938, pp 29-48
FOURNIER Gabriel : Le peuplement rural en Basse Auvergne durant le Haut Moyen Age, pp 569-570