À chaque messe, après la consécration, le prêtre prononce l’anamnèse, d’un terme grec qui signifie mémoire,
parce qu’elle rappelle les mystères conjoints de la Passion, de la Résurrection et de l’Ascension.
Ainsi, ces trois mystères sont les résumés de l’histoire du Salut.
Deux évangélistes seulement évoquent le moment où le Christ monte au ciel, saint Marc et surtout saint Luc : celui-ci commence les Actes des Apôtres par l’évocation de l’enlèvement au Ciel du Christ.
Ce moment rappelle deux passages de l’Ancien Testament : les deux disparitions d’Elie, et d’Enoch (2R2, Gn5, 23).
Enoch et Elie furent des signes précurseurs de l’Ascension du Christ. Le Seigneur eut donc des prophètes et des Témoins de son Ascension : l’un devant la Loi, (Enoch), l’autre sous la Loi (Elie), avant de venir un jour lui-même, lui qui vraiment pouvait pénétrer les Cieux. Et le mode de leurs deux ascensions se distinguent dans le récit de l’Ecriture : car Enoch fut « transféré »,( Enoch11, 15) , mais Elie « emporté », annonçant celui qui dans la suite ne serait ni transféré ni emporté, mais pénètrerait le ciel éthéré par sa propre puissance. (Commentaire de Grégoire le Grand, Homélie sur Mc 16, II, 29, 6)