Fêtes de Septembre

Croix glorieuse

Fêtes de Septembre

Fêtes de Septembre

Nativité de la Vierge, Croix Glorieuse, Saint Mathieu, et Saint Michel archange,
telles sont les quatre grandes fêtes du mois de septembre.

Toutes étaient célébrées à la cathédrale de Clermont en grande pompe, et les calendriers anciens en soulignent l’importance.

Le 8 septembre, on rappelle la naissance de la sainte Vierge. Bien sûr, les évangiles n’en évoquent pas le souvenir, et c’est seulement par les écrits apocryphes (Protoévangile de Jacques, Pseudo-Mathieu…) que les détails sont précisés. La scène la plus célèbre de ces écrits est la rencontre de ses parents Anne et Joachim à la Porte d’or, immortalisée par Giotto dans les fresques de la chapelle Scrovegni à Padoue. Dès le début du VIe siècle, on a vénéré à Jérusalem l’endroit où serait née la sainte Vierge. La naissance de la Mère de Dieu a  « fait lever sur le monde l’Espérance et la lumière du salut » (Prière après la communion.). La chapelle Sainte-Anne et Saint-Jacques contient des statues de sainte Anne et la Vierge Marie enfant, et de saint Joachim.

cathedrale de Clermont ; statues ste Anne et saint Joachim

La fête de la Croix glorieuse, le 14 septembre, est plus ancienne. Elle se rattache à la dédicace de la Basilique de la Résurrection, en 335. Elle est célébrée 40 jours après la fête de la Transfiguration.

Don des reliques par saint Louis à la cathédrale de Clermont, en 1269.

Don des reliques par saint Louis à la cathédrale de Clermont, en 1269. Vitrail de 1877

« En ce jour où la liturgie de l’Église célèbre la fête de l’Exaltation de la sainte Croix, l’Évangile nous rappelle la signification de ce grand mystère : Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, pour que les hommes soient sauvés (cf. Jn 3, 16). Le Fils de Dieu s’est fait vulnérable, prenant la condition de serviteur, obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix (cf. Ph 2, 8). C’est par sa Croix que nous sommes sauvés. L’instrument de supplice qui manifesta, le Vendredi-Saint, le jugement de Dieu sur le monde, est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. « Pour être guéris du péché, regardons le Christ crucifié ! » disait saint Augustin (Traités sur St Jean, XII, 11). En levant les yeux vers le Crucifié, nous adorons Celui qui est venu enlever le péché du monde et nous donner la vie éternelle. Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’amour du Crucifié pour les hommes. Elle nous invite à rendre grâce à Dieu parce que d’un arbre qui apportait la mort, a surgi à nouveau la vie. C’est sur ce bois que Jésus nous révèle sa souveraine majesté, nous révèle qu’Il est exalté dans la gloire » Benoît XVI, 14 septembre 2008

Rappelons que la cathédrale de Clermont possédait avant la Révolution une relique de la Vraie Croix, que le roi saint Louis lui avait donnée en 1269.
Il y a encore au Trésor une parcelle de la Vraie Croix.

 

Verrière haute, évangéliste Mathieu

Verrière haute, évangéliste Mathieu

Saint Mathieu est un des quatre évangélistes. Il est représenté dans le « tétramorphe » par un homme ailé, ou avec un ange, car son évangile commence avec la généalogie humaine de Jésus. C’est également un apôtre, et on lit le récit de sa vocation dans « Mathieu 9, 9-13  » :

Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts).
Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices.
Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Saint Mathieu est identifié parfois par sa lance, instrument de son supplice, soit par un sac d’or, rappelant son métier de collecteur d’impôts. Sa fête est le 21 septembre.

 

Enfin,  la fête de saint Michel archange clôt le mois (29 septembre). Autrefois célébré avec ses frères archanges saint Raphaël et saint Gabriel, saint Michel avait déjà un autel dans la cathédrale romane qui a précédé la cathédrale gothique (voir le Libellus). C’est dans sa chapelle que saint Bonnet reçut la visite de la sainte Vierge, accompagnée de toute la Cour céleste, et selon la légende, se vit récompensé par le don d’une chasuble. Lieutenant du Christ, il l’aide dans sa mission, (dans la chapelle Saint-Georges) avant de l’assister lors du Jugement dernier. C’est dans ce rôle que nous le voyons au Trésor, dans une statue du XVe siècle, pesant les âmes, ou qu’il se tenait dans une peinture murale au dessus de la porte de la sacristie encore au XVIIe siècle.

Légende de saint George, Archange saint Michel

Légende de saint Georges, Archange saint Michel