Petit prieuré d’Ebreuil, situé sur la Sioule
Montfermy : église Saint-Léger
Chevet triconque. Contreforts plats sans glacis, harpages prolongés de chaînages qui rejoignent les harpages des baies ; corniche de modillons à copeaux, métopes gravé d’un opus réticulé. Trous de boulins. Tour de croisée à souche romane. Nef, façade occidentale et portail refaits au XIXe siècle.
Croisée couverte d’un berceau longitudinal. Chapiteaux figurés, singe cordé, griffons buvant dans un vase.
Les peintures murales du chœur, du début du XIVe siècle, sont à rapprocher de celles de Vic-le-Comte, Novacelles et Billom:
Les douze apôtres, en pied, grandeur nature, en abside.
Sur les parois verticales du chœur, des scènes historiées, en registres superposés.
A gauche, des ouvriers travaillent à la destruction d’un château qui s’effondre, afin de reconstruire l’église de Montfermy, facilement reconnaissable, les matériaux sont montés au sommet des murs au moyen d’une chèvre à poulies. En-dessous, selon l’interprétation d’Yves Morvan, une bénédiction nuptiale : les mariés, en présence de leurs cinq enfants légitimés, sont agenouillés sous un poêle (voile).
A droite, une scène d’enterrement collectif, assistée de personnages ecclésiastiques de haut rang revêtus de chasubles, trois croix processionnelles, trois mitres, deux crosses, celles d’un évêque et d’un abbé ?
Le tout est surmonté d’une architecture feinte et d’anges musiciens ou porteurs d’âmes.
Mobilier :
Vierge à l’Enfant, dans la chapelle à gauche, statue en bois peint et doré, XVIe siècle, classée M.H. La Vierge, tête nue, « en cheveux » torsadés, au front dégagé, qui joue avec un pied de Jésus, et l’Enfant sont assis sur un siège curule.
Bras-reliquaire de saint Léger, XVIIe ou XVIII siècle, placé en hauteur, sur le mur sud, inscrit M.H.
Sur le mur du fond et le mur nord, trois plates-tombes, relevées, de membres de la famille de La Rochebriand, andésite, 1326, inhumés dans le caveau cryptal. Classées M.H.
Dans le cimetière :
La croix en andésite, datée de 1536, classée M.H., de facture raffinée, porte le nom et le portrait du donateur : Bonnet Bourdeix. Le dé est richement décoré : monogramme du Christ entouré d’un soleil et la Vierge au milieu d’une rosace.
Bibliographie : Anne Courtillé, Les peintures murales dans l’Auvergne du Moyen Âge, Brioude 1983. Yves Morvan, Montfermy, Bulletin historique et scientifique de l’Auvergne, 1986 (Yves Morvan a restauré ces peintures de 1980 à 1985). Bruno Phalip Auvergne romane Dijon (éditions Faton) 2013 Jacques Baudoin Croix du Massif central Nonette 2000.
Texte de Michel Ganne