Culhat : église Notre-Dame

Description paroisse

Vers 1094, fut fondé  un prieuré « de Médagues » dédié à sainte Marie-Madeleine, dépendant de La Chaise-Dieu. Les Templiers eurent deux commanderies sur le territoire : une à Culhat, l’autre à La Fouilhouse, le commandeur de Culhat nommant le curé du lieu. Les biens passèrent au XIVe aux hospitaliers de Saint-Jean de Montferrand. Les guerres de religion furent meurtrières.

Aucune trace dans les documents d’une dédicace à saint Vosy, l’église étant dédiée à l’Assomption de Notre Dame.

En 1778 (1 G 1108 1778, 26 avril), lors de la visite pastorale sous l’épiscopat de François de Bonal, on mentionne encore les deux chapelles : celle de Saint-Jean, dépendant de l’ordre de Malte, à la Fouilhouse, et celle de La Madeleine, dépendant de La Chaise-Dieu, qui était en mauvais état.

Architecture extérieure, intérieure :

L’édifice roman fut très restauré en 1899 par l’architecte Ruprich-Robert. C’est une nef de 4 travées, couverte par un berceau en plein cintre. Les bas-côtés sont voûtés en quart de cercle.

Le transept est faiblement débordant, et une coupole sur trompes surmonte la croisée. Deux chapelles en hémicycles prolongent les bas-côtés, le sanctuaire étant semi-circulaire

Le chevet extérieur en arkose dorée semble la partie la plus authentique. Le haut clocher octogonal surmontant le massif barlong est du XIXe.

Les chapiteaux sont nombreux : feuillages, fruits, et un chapiteau sans doute du XVIIIe représentant calice et ciboire.

Une large cuve baptismale se trouve dans l’église.

Il y a peu de statues, pour la plupart du XIXe : une Piéta, une Vierge de l’Assomption, un saint Roch

Il y a deux tableaux remarquables : un qui provient sans doute de la chapelle de la Madeleine, qui dépendait de La Chaise-Dieu, représentant sainte Marie-Madeleine, qui est du XVIIe siècle. Marie-Madeleine est assise dans un jardin, près d’un tombeau. Elle porte une splendide cape de brocard or et argent, par dessus une ample blouse rose, son abondante chevelure ondulée la recouvre. Près d’elle se trouve le vase de parfum qu’elle apportait pour le Christ. C’est avant la rencontre avec l’ange : elle se lamente en regardant le tombeau vide.

D’après le site du Ministère de la Culture, ce tableau serait inspiré du peintre flamand Jérôme Wierix, d’après une gravure de Philippe Galle.

L’autre tableau, en mauvaise état et de facture naïve, mais sans doute aussi du XVIIe, représente le couronnement de la Vierge.  La Vierge, montant au Ciel et entourée d’angelots, reçoit la couronne des mains du Christ tenant sa croix, et du Père tenant un sceptre. La couronne est surmontée de la Colombe de l’Esprit Saint. Deux saints contemplent la scène : un évêque aux pieds nus, qui pourrait être saint Lambert,  et saint Laurent tenant un grill et une palme.

L’église a été entièrement classée par un arrêté du 12 juillet 1886. Elle est actuellement dans un état pitoyable, et le chevet est maintenu par des étais. En mai 2022, la mairie a lancé une « Mission de maîtrise d’œuvre relative à la restauration de l’église ».

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Il y avait dans le diocèse plusieurs lanternes des morts maintenant disparues : à Cébazat, Veyre-Monton, Valbeleix, Clermont, Montaigut en Combrailles, Vic-le-Comte, Aigueperse. (voir Michel Plault, « Les lanternes des morts, Poitiers, éd Brissaud, coll Art et Patrimoine 4, 1988)

Une seule existe encore, dans l’ancien cimetière de Culhat : elle est du XIIe, c’est une colonne cylindrique comportant une porte ouverte à 2 m du sol. Elle possède six baies en plein cintre, un sommet ovoïde surajouté surmonté d’une croix de fer. Elle a été classée en 1886.